dimanche 17 avril 2011

L'arme d'ORIC


Oric Products International fut créé pour concurrencer Sinclair Research. Mais la compagnie prit un mauvais départ, en raison d'erreurs de conception et de problèmes d'approvisionnement.




Fondé en 1982, Oric bénéficiait à la fois de l'expérience commerciale de Barry Muncaster (directeur) et de Peter Harding (responsable des ventes), et de la compétence technique du Dr Paul Johnson (matériel) et de Paul Kauf-man (logiciels). L'Oric-1, lancé par la firme, était une sorte d'équivalent du Sinclair Spec-trum, mais construit autour d'un 6502. Il existait en deux versions (16 et 48 K), et offrait plusieurs avantages face à son concurrent : meilleur clavier, boîtier plus solide, graphisme et sons bien supérieurs. Son basic résident était une variante du langage Microsoft standard, celui qu'utilisent des ordinateurs comme le Vic-20 ou l'Apple. L'appareil possédait aussi une interface imprimante Centronics standard, qui permettait de le connecter à de véritables engins de ce type.

Malheureusement, la compagnie se vit presque aussitôt confrontée à de sérieux problèmes, dus à des retards de livraison, et à certaines faiblesses techniques. Les premiers exemplaires avaient des difficultés de chargement, et l'affichage écran était instable.

L'Oric-1 connut donc des débuts difficiles, et les logiciels étaient rares. Tansoft travailla d'arrache-pied à l'équiper de langages variés, comme l'Assembleur et le forth. Aujourd'hui l'Oric est pourvu d'un catalogue de programmes respectable.

Il devait aussi y avoir de nombreux périphériques, tels qu'un modem, des lecteurs de disquettes et une imprimante. Cette dernière fut la seule à faire son apparition sur le marché; c'était une imprimante/table traçante à quatre couleurs. L'Oric-1 ne se fit donc une réputation qu'au bout d'un certain temps. Il semble surtout s'être vendu en dehors de la Grande-Bretagne : en 1983, sur les 170 000 exemplaires fabriqués, plus de la moitié était exportée, en France surtout, où l'appareil est extrêmement populaire, peut-être en raison d'un moniteur vidéo de type RGB (« Red Green Blue ») qui fonctionne sur les téléviseurs français, contrairement à la plupart des micro-ordinateurs britanniques. Un Oric-1 spécialement conçu s'est de même très bien vendu au Japon.

Quinze mois après la sortie de ce premier modèle, la compagnie décida de procéder à une profonde transformation, qui résoudrait les problèmes rencontrés jusque-là. Elle lança donc l'Oric Atmos, pourvu d'un véritable clavier et où la ROM en basic était revue, mais qui reste par ailleurs le même appareil, simplement modifié extérieurement.

Il faudra attendre encore un peu : de nouveaux problèmes sont venus ternir le bel optimisme du début. Les lecteurs de disquettes tardent à venir, et l'Atmos, comme son frère aîné, ne maîtrise pas toujours le chargement et la mise en route des programmes.


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